Le neuromarketing est une discipline qui a trouvé une place considérable dans l’industrie du jeu vidéo. Son rôle ? Analyser et influencer nos comportements de consommateurs. Mais a-t-on réellement conscience de son impact sur notre cerveau ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.
Comment le neuromarketing s’est invité dans l’industrie du jeu vidéo
Les éditeurs de jeux ne sont pas étrangers à l’utilisation de techniques d’influence sur notre cerveau. Cette pratique a commencé avec les jeux sur borne d’arcade visant à nous inciter à dépenser un maximum de pièces. Aujourd’hui, les éditeurs de jeux vidéo utilisent le neuromarketing pour nous engager davantage dans leurs créations.
Ils ont recours à des stratégies comme la gamification, l’implémentation de récompenses et l’intensification des stimuli sensoriels, visuels et sonores dans leurs jeux. Ces méthodes, encouragées par des études en neurosciences, cherchent à exploiter nos schémas cérébraux pour créer une réponse émotionnelle, un attachement, voire une dépendance envers le jeu.
Les stratégies de neuromarketing les plus courantes dans le domaine des jeux vidéos
Dans le monde du gaming, deux stratégies de neuromarketing sont couramment utilisées : l’effet Zeigarnik et l’effet de récompense.
L’effet Zeigarnik est basé sur notre besoin de terminer ce que nous avons commencé. Vous avez sans doute déjà remarqué ces missions non terminées qui restent dans un coin de votre écran, vous incitant à jouer encore et encore jusqu’à ce qu’elles soient complétées.
Quant à l’effet de récompense, il tire parti de notre amour pour les surprises et les primes. Qui n’a pas déjà passé du temps supplémentaire sur un jeu, juste pour débloquer un niveau secret, un personnage ou un objet rare ?
Conséquences sur notre cerveau, notre comportement et notre vie quotidienne.
Le neuromarketing en jeu vidéo a un impact indéniable sur notre cerveau et notre comportement. Il peut nous rendre plus compétitifs, plus engagés et, dans certains cas, créer une dépendance. L’OMS a même classé le trouble du jeu vidéo comme une maladie mentale en 2018.
Mais ces effets ne sont pas tous négatifs. De nombreux jeux renforcent notre capacité de résolution de problèmes, de prise de décision et même notre motricité fine. Certains sont également utilisés en thérapie pour aider à traiter des conditions comme l’autisme, le TDAH et la dépression.
Il est toutefois essentiel que nous restions informés et conscients de ces pratiques, afin de conserver un contrôle sur notre engagement dans le monde des jeux vidéo, et surtout sur notre temps de jeu. Il s’agit d’un véritable défi à l’ère numérique, où la frontière entre virtuel et réel est de plus en plus floue.